La cinquantaine

Tiens, tiens voilà la cinquantaine qui se pointe tambour battant, avec son cortège de peines, de joies, d'amours et de tourments. Un demi-siècle sur la branche; le cheveu saupoudré de sel, ce ne fut pas toujours dimanche, ce ne fut pas toujours Noël!

Le temps de regarder la vie, le temps d'ouvrir un peu les yeux, la nuit que tu croyais amie, étale sur toi son manteau bleu. Le temps de contempler, le rythme des quatre saisons; sur le miroir des eaux limpides,voilà que se ride ton front.

Heureusement qu'un jour de pluie, ton parapluie croisa le mien. J'ai attendu que tu me souries. J'étais heureuse, tu m'as dit: "viens un instant, arrêtes tes courses.

A marcher pendant tant d'années sur les chemins de la raison, on a gaspillé un peu de notre temps qu'on aurait pu passer à deux..Puisque la question semble vaine qui va donc arrêter le temps? On va de semaine en semaine, compter les jours en reculant avec l'espoir, douce folie que nous serons encore présents pour souffler tes soixante bougies ou septante, ou encore cent?

Tiens, tiens voilà la cinquantaine qui se pointe, tambour battant; ses rhumatismes, ses migraines, ses maux de tête, ses maux de dos, ses maux de dents.

Eh oui un demi siècle sur nous se penche, les cheveux saupoudrés de sel, il faut se cramponner aux branches qu'il pleuve, qu'il vente où qu'il gèle... C'est bien la cinquantaine!

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Comme c'est bien dit...comme c'est joli...des mots qui chantent...c'est la vie en poésie...merci